Présence(S)

12 portraits de pierres, comme 12 mois d’un calendrier dans lequel le temps s’inscrit pour ne plus disparaître. A travers les ombres, les fractures, les creux, les épaisseurs, des présences apparaissent.
La photo les révèle. Les jeux de matières contrastent, dessinent des apparitions qui n’attendaient que cela : un regard qui les écoute, une oreille pour leur donner forme.

Roger Caillois leur a prêté ses mots : « Je parle des pierres qui ont toujours couché dehors ou qui dorment dans leur gîte et la nuit des filons.(…) Je parle des pierres qui n'ont même pas à attendre la mort et qui n'ont rien à faire que laisser glisser sur leur surface le sable, l'averse ou le ressac, la tempête, le temps. » (Pierres)

Humble, le photographe s’efface devant elles, il leur confie ses yeux.
Des présences se dévoilent et nous invitent à entrer dans la douceur d’un temps qui ne changera pas.
Sophie Marin